La Commission des Affaires Sociales m’a confié, dans le cadre du budget 2020, l’analyse des crédits de la mission « régimes sociaux et de retraite », qui s’élèvent à 66 milliards d’euros.

J’ai présenté mon rapport, ce matin, en insistant plus particulièrement sur les réserves des différents régimes de retraite, qui s’élèvent à 210 milliards d’euros. Le sujet est sensible. A juste titre, tous les régimes sont attachés à ces fonds, qui permettent de faire face à l’avenir, pour les professions concernées.

J’ai défendu l’idée que la réforme des retraites que nous préparons n’est pas en contradiction avec la juste utilisation de ces réserves, pour ceux qui les ont constituées.
Pour cela, je propose que les différentes caisses de retraite soient, au même titre que les partenaires sociaux, étroitement associés à la concertation menée par Jean-Paul Delevoye.
Je propose également, au sein du futur régime universel, que ces réserves soient fléchées et utilisées au bénéfice des professions concernées.

Aussi, il ne s’agit pas de priver « les fourmis » excédentaires, au bénéfice des « cigales » déficitaires. Il ne s’agit pas plus d’organiser le moindre « hold-up » de l’Etat pour financer le futur régime universel.
Je préfère poser tous les scénarios sur la table, les confronter et trouver une solution favorable à chacun, car nos futures retraites se fonderont sur la lisibilité et la justice.