Je suis consterné par cette nouvelle affaire de racisme, à l’encontre des étudiants et des professeurs de sociologie de l’Université de Lorraine, à Metz. J’ai honte que le nom de ma ville soit associé, dans tous les médias, à ces pratiques imbéciles et à cette bêtise abyssale, particulièrement au sein d’un lieu de savoirs et de culture.
J’attends de l’Université de Lorraine des actes forts, en matière disciplinaire, pour marquer la désapprobation de toute la communauté universitaire, en face d’actes si graves. J’attends aussi de la Justice une instruction approfondie et des sanctions fortes.
Dans la mesure où je ne pourrai pas m’associer à la marche organisée par les étudiants demain, puisque je serai retenu à Paris, j’ai demandé à ma suppléante d’y participer, pour marquer ma totale solidarité dans cette mobilisation.
Je mène, depuis plusieurs semaines, depuis l’Assemblée Nationale, un travail d’auditions pour renforcer notre législation face aux discours de haine. Je ne peux me résoudre à ces lâchetés ou mesquineries au quotidien, au nom desquelles il faudrait laisser les polémistes distiller leur fiel à longueur de journée sur les plateaux de télévision. Internet, et notamment les réseaux sociaux, ne peuvent pas rester ces espaces de non-droit. Je crains, malheureusement, que l’influence des uns et des autres construisent une forme d’impunité au racisme du quotidien, qui provoque tant de dégâts sur les victimes, et pour notre pacte républicain.
Je souscris complètement à l’initiative de ma collègue Laëtitia AVIA, auteure d’une proposition de loi visant à lutter contre la haine sur internet, à laquelle je contribuerai par des propositions émanant des associations mobilisées contre ce fléau.
Je travaille également à un cadre législatif nouveau, par lequel serait précisé la notion de « provocation à la discrimination » et rendue obligatoire la présence de référents anti-discrimination dans au moins un parquet par région. L’échelle des peines, avec notamment une peine plancher en cas de récidive, ainsi que des sanctions d’inéligibilité en cas de délits raciaux, serait revue.
Enfin, j’ai accepté la proposition de la Secrétaire d’Etat Marlène SCHIAPPA de m’inscrire dans la brigade anti-discrimination qu’elle est en train de mettre en place.
Plus que jamais, je crois indispensable que notre majorité agisse loin et fort, en matière de lutte contre le racisme et les discriminations. Il en va de la cohésion de notre société. Il en va également du respect de nos principes républicains. C’est également l’affaire de tous !