J’écrivais dans mon billet du 22 mai que depuis le 7 octobre 2023 et les attaques terroristes du Hamas en Israël, nos jours comme nos nuits sont traversés par l’impuissance mêlée de colère face à tous les massacres d’innocents qui se succèdent, au su de tous. Toute cette barbarie nous horrifie et les images qu’elle véhicule nous hanteront à jamais. Comment nous remettrons nous, en conscience, d’un tel naufrage moral, d’une telle altération de notre humanisme ?

Il était temps que la France joue de nouveau un rôle moteur dans ce mouvement de justice et ce sursaut de lucidité. En 2014, l’Assemblée nationale et le Sénat avaient adopté des résolutions en faveur de la reconnaissance de l’Etat palestinien. Ce geste, conforme au droit international, ne serait ni isolé, ni symbolique.

Aux côtés de nombreux parlementaires, nous avions en début d’année adressé un courrier au Président de la République pour lui demander la reconnaissance de l’Etat palestinien.

Nous ne pouvons pas construire cette paix sous les bombes, dans l’injustice et l’ignominie. Bafoué dans d’inimaginables proportions, le droit doit revenir au centre du jeu, au centre de tout, au centre du monde.

La France ne fait surement pas un cadeau au Hamas comme le prétendent certains. C’est tout le contraire. Cette reconnaissance s’accompagne d’un plan d’action global qui a été voté par 142 pays le 12 septembre. Il prévoit d’écarter le Hamas du processus de transition politique. Ce plan prévoit d’organiser des élections en Palestine avant fin 2026. Et seules les factions palestiniennes ayant renoncé à la violence pourront s’y présenter. Avec un processus de désarmement du Hamas. La Turquie et l’Arabie Saoudite se sont engagés dans cette voie du désarmement du Hamas.